Le Maire de Bora Bora Gaston TONG SANG et son conseil municipal ont accueilli la Ministre des Outre-mer Annick GIRARDIN, mardi 4 février, à l’occasion d’un déplacement officiel au Fenua. Sa tournée a été ponctuée de belles rencontres, et son constat était clair : Bora Bora est pleinement engagée, depuis bien longtemps, sur la voie du développement durable et est une collectivité exemplaire de la trajectoire Outre-mer 5.0 voulue par le Gouvernement central.
Environnement, éducation, jeunesse
Avec une volonté de préserver l’environnement, ainsi qu’un mode de vie sain à Bora Bora, tout en liant activité économique, touristique et sociale, la Commune vise le développement durable et travaille des partenaires privés et associatifs depuis 30 ans pour atteindre ses objectifs. Objectifs d’ailleurs en accord avec la stratégie du Ministère des Outre-mer qui consiste à « concevoir un futur durable à travers cinq objectifs : zéro carbone (des territoires bas carbone, zéro déchet (des sociétés économes, voire préservatrices des ressources), zéro polluant agricole (des populations protégées des pollutions et des substances chimiques), zéro exclusion (des sociétés inclusives luttant contre toute forme d’exclusion), zéro vulnérabilité (des territoires résilients face au changement climatique et aux risques naturels) ».
Après s’être attaché à l’approvisionnement en eau potable, à l’assainissement des eaux usées via des systèmes collectifs et non collectifs, à la fourniture d’eau industrielle pour éviter le gaspillage de ressource, à la gestion et la valorisation des déchets, le Maire projette une meilleure protection du lagon et des espèces marines. Il place ainsi un « sixième zéro » à la démarche de Bora Bora, à savoir le « zéro bruit », dans le lagon, ce qui améliorera les conditions naturelles de la faune et des zones écotouristiques.
L’accueil de la Ministre ce jour là a par ailleurs été rythmée par des visites sur site, en commençant par l’école Namaha 1, la plus grande école maternelle de la République en termes d’effectif (362 élèves actuellement). Edifiée « dans un cadre exceptionnel », d’après la Ministre, cette « belle école bien aménagée » doit toutefois être agrandie à la rentrée prochaine. C’est le projet de l’établissement présenté par son directeur et étayé par le Maire qui a fait appel à une subvention au Fonds intercommunal de péréquation (FIP). Techniquement, le projet va consister en la construction de 4 salles de classe, d’un local sanitaire, d’un espace pour le jardinage et d’un local de réserve qui pourra dans un premier temps être occupé par le DASED et les agents civiques, pour un montant total de 200 millions de Fcfp. Les premières concertations relatives à ce projet ont débuté en octobre 2018 et se sont poursuivies en juillet 2019. Les travaux commenceront au premier semestre pour une ouverture à la rentrée scolaire d’août 2020.
Education toujours, avec une thématique environnementale, avec un arrêt au lycée-collège de Bora Bora. Les classes ont accueilli la délégation ministérielle en musique et en chanson, avec l’hymne désormais connu « Nous, enfant de l’Océan ». Et parce que le travail des élèves mérite d’être mis à l’honneur, le restaurant d’application a ouvert ses portes à nos invités institutionnels.
« C’était délicieux, les enfants ont mis du cœur à l’ouvrage », a félicité le Maire à la sortie de l’établissement avant de se diriger vers l’aire marine éducative, puis au centre de documentation pour un débat-radio avec la Ministre. Face à elle, des jeunes de milieux sociaux confondus, des filles et des garçons, des collégiens et des lycéens. Différentes problématiques ont été évoquées : la formation en alternance, l’accompagnement des études hors territoire, la lutte contre les stupéfiants, le nucléaire dans le programme scolaire, la discrimination des genres et bien évidemment la protection de l’environnement. Un « moment de partage riche » que la Ministre a prolongé malgré les impératifs du programme, tant les échanges étaient « pertinents » et les élèves impliqués.
Dernier arrêt prévu à l’unité d’osmose inverse d’Anau où le Maire et la Ministre ont mis en route la nouvelle machine de dessalement d’eau de mer installées par la Polynésienne des eaux, le délégataire de service public de la Commune de Bora Bora. C’est une machine « unique au monde » explique le responsable de la société à Bora Bora, dont le design innovant a été rendu possible grâce au partenariat depuis plus de 20 ans avec la Société lorientaise de construction électromécanique. « Les organes sont séparés, avec les appareils électroniques dans une pièce climatisée et la machine à l’extérieur. Ainsi, on facilite l’intervention des agents, ce qui réduit les pannes et les coûts de maintenance. Dans le même local, on a une machine qui produit plus, puisque nous sommes passés d’une production de 1000 à 1500m3 ». Le coût de l’investissement est de 150 millions de Fcfp.
La visite ministérielle a débuté et s’est terminée sur cette note environnementale, où les mesures prises par le Maire ont été saluées de « courageuses » par la Ministre des Outre-mer. L’intérêt est le même pour les projets d’avenir, tel que l’énergie thermique des mers, un lagon propre, vivant et sans bruit, etc.