BORA BORA
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Une culture vivante

Bora Bora aujourd’hui est une île connue pour ses fameux nombreux évènements culturels qui prennent place tout au long de l’année : Tauru’a varua, la fête des écoles, le Noël des matahiapo, le Heiva I Bora Bora…

La culture tahitienne a été longtemps menacée d’extinction au moment de l’évangélisation des peuples tahitiens. Or, de manière contradictoire, on retrouve aujourd’hui l’apprentissage de la langue tahitienne au sein de l’Eglise évangélique protestante. Ainsi, dès leur jeune âge, les membres de l’Eglise se prêtent à un oratoire appelé 'orero en donnant à l’assemblée de l’Eglise la signification d’une partie d’un texte biblique.

L'apprentissage du reo ma'ohi

L’éducation au reo ma'ohi s’est fortement accrue dans le milieu scolaire avec pour objectif la préservation de l’identité culturelle tahitienne. Les enfants se voient ainsi enseignés à l’écrit et l’oral, les bases de la langue qui leur permettra de converser et communiquer en tahitien. L’apprentissage de la langue permet de préserver le reste de l’héritage culturel : chants et danses, légendes, histoires…

Chants et danses traditionnels prennent place également dans le milieu scolaire. La population locale a le plaisir d’admirer les chants et danses des élèves de Bora Bora qui se réunissent sur la place publique de Vaitape, à chaque fin d’année scolaire. La fête des écoles donne aux enfants un sens aux mots solidarité, unité et fraternité, et leur apporte une fierté à vivre leur culture. Car effectivement, la culture tahitienne est une culture qui se vit.

Afin de préserver d’avantage l’identité culturelle de l’île, le Maire et son conseil municipal ont tenu à tout prix à maintenir cette culture vivante, au travers des festivités traditionnelles se déroulant tous les ans au mois de Juin et Juillet. Ces festivités sont appelées Heiva I Bora Bora et durent depuis plus de 60 ans. Ainsi, tous les membres d’une famille, du plus petit au plus grand, sont mis à contribution dans la préparation des festivités, avec la confection de costumes, de colliers de fleurs… Aussi, pour l’occasion, des cabanes en toiture végétale appelés "les baraques foraines" sont montées pour la durée de ces fêtes puis retirées avant la rentrée scolaire du mois d’août.

Le conseil municipal apporte chaque année sa contribution financière à hauteur de 184 360 euros (22 000 000 Fcfp) entièrement répartis sous forme de prix récompensant ainsi la créativité et la beauté des prestations des différents groupes, des artisans et des sportifs. La commune confie l’organisation de ces festivités à un comité organisateur composé de personnalités de la société civile et présidé par un représentant de chaque groupe. Le comité organisateur change tous les ans.

Danses traditionelles

Le groupe de danse est composée d’un président, d’un chef de groupe, d’un chorégraphe, de danseurs garçons et filles (en général qui font partis du district où ils résident), d’un chef d’orchestre avec ses batteurs, de mama, et bien d’autres membres qui sacrifient leur temps afin de soutenir et venir en aide au groupe.

Chaque année, le chef de groupe est chargé de choisir un thème qui inspirera toutes ses prestations du Heiva. Le chorégraphe et la costumière ont la lourde responsabilité d’adapter la chorégraphie, les gestes, les chants, les décorations, et les costumes avec le thème retenu. Quelques exemples de thèmes sont l’amour, te here, le feu, te ahi, le message, te poro’i, etc.

Toutes les pièces composants le costume sont confectionnées et cousues à la main avec des matériaux locaux tels que la bourre, la feuille séchée, la tige, la noix de coco, le auti, la nacre, la perle, la feuille de bananes etc... Parmi toutes les pièces qui composent le costume, le more est commun à tous les groupes car il est souvent, utilisé pour le ‘ote’a.

Chants et musiques

Les festivités du Heiva sont accompagnées de chants et de musiques. Les instruments sont confectionnés à base de matière naturelle comme l’arbre Miro, l’arbre à pin, et les peaux d’animaux comme le requin, la vache. Ces instruments comprennent les tambours appelés le to’ere, le fa’atete, le pahu et les 'ofe, le banjo traditionnel appelé ukulele, le coquillage appelé le pu, et encore bien d’autres instruments. Chaque groupe réunit ses batteurs et crée un morceau musical sans condition sur le nombre et le type d’instruments à utiliser. Le meilleur orchestre se verra ainsi récompensé.

La levée de couleurs accompagnée de l’hymne national et l’hymne tahitien lors de la cérémonie d’ouverture du Heiva, de la fête nationale du 14 juillet, et de la fête de l’autonomie du 29 juin, est devenue une tradition chérie par les habitants de l’île. Cet hymne honore le Pays, les autorités, et les braves soldats disparus.
Les chants traditionnels du Heiva sont au nombre de quatre : himene tarava, himene ru’au, himene popa’a, et ‘ute. Ces chants invitent la population à se remémorer les temps anciens. Aussi, les chants sont la manifestation d’un état d’esprit, d’une situation particulière : un deuil, un mariage, un rassemblement…